La France suit de près la situation au Moyen-Orient pour plusieurs raisons, notamment :
- La préservation de ses intérêts stratégiques, économiques et culturels dans la région, qui est marquée par des conflits, des tensions et des enjeux énergétiques.
- La sauvegarde de sa sécurité nationale, face aux risques de terrorisme, de prolifération nucléaire et de déstabilisation de ses alliés.
- Le maintien de son influence et de son rôle de médiateur, en soutenant le dialogue, le multilatéralisme et le respect du droit international.
La France est particulièrement attentive aux relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran, qui sont les deux puissances rivales de la région, ainsi qu’à la situation en Israël et dans les territoires palestiniens, où le conflit est source de violences et d’instabilité. La France est également présente militairement au Moyen-Orient, notamment dans le cadre de la coalition internationale contre l’État islamique en Irak et en Syrie, et de l’opération Barkhane au Sahel.
Le rôle de la France dans les conflits au Moyen-Orient est complexe et multifacette. La France entretient une présence historique dans la région, où elle a de nombreux intérêts à défendre, tels que la lutte contre le terrorisme, la promotion de l’industrie d’armement, la diffusion de valeurs humanistes, etc Pour ce faire, elle dispose de nombreux moyens, notamment militaires : des forces françaises sont ainsi déployées en Irak, en Syrie et en Jordanie dans le cadre de l’opération Chammal, au Liban pour la FINUL et aux Émirats arabes unis.
La France cherche également à maintenir son influence et son rôle de médiateur dans la région, en soutenant le dialogue, le multilatéralisme et le respect du droit international. Elle est particulièrement attentive aux relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran, qui sont les deux puissances rivales de la région, ainsi qu’à la situation en Israël et dans les territoires palestiniens, où le conflit est source de violences et d’instabilité. La France a ainsi condamné les attaques du Hamas contre Israël et appelé à une désescalade urgente.
Toutefois, le rôle de la France au Moyen-Orient est aussi limité par plusieurs facteurs, tels que la concurrence des autres grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine), les divergences avec certains de ses partenaires européens, les difficultés à concilier ses principes et ses intérêts, ou encore les évolutions internes des pays de la région. La France doit donc adapter sa stratégie en fonction des circonstances et des opportunités, tout en restant fidèle à ses valeurs et à sa vision du monde.
Les intérêts économiques de la France au Moyen-Orient
Les intérêts économiques de la France au Moyen-Orient sont multiples et variés. Ils concernent notamment :
- L’approvisionnement en matières premières, en particulier le pétrole et le gaz, dont la région est le principal producteur mondial. La France importe environ 15 % de son pétrole brut et 10 % de son gaz naturel du Moyen-Orient 1. Elle y investit également dans le secteur de l’énergie, notamment dans les énergies renouvelables, le nucléaire civil et l’efficacité énergétique.
- Le développement des échanges commerciaux, qui représentent plus de 40 milliards d’euros par an. La France exporte vers le Moyen-Orient des biens et des services à forte valeur ajoutée, tels que des produits aéronautiques, spatiaux, ferroviaires, automobiles, pharmaceutiques, agroalimentaires ou culturels. Elle y importe principalement des hydrocarbures, des produits chimiques et des produits agricoles.
- La promotion de l’industrie d’armement, qui est un secteur stratégique pour la France. Le Moyen-Orient est le premier marché à l’exportation pour les ventes d’armes françaises, qui ont atteint 16,5 milliards d’euros en 2019. Les principaux clients sont l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, l’Égypte et le Koweït. La France fournit également une assistance technique et militaire à certains pays de la région .
- La diffusion de valeurs humanistes, telles que la démocratie, les droits de l’homme, la laïcité, la diversité culturelle ou la francophonie. La France soutient ainsi les acteurs de la société civile, les organisations non gouvernementales, les médias indépendants ou les réseaux d’éducation et de recherche au Moyen-Orient. Elle y dispose également d’un réseau diplomatique et culturel dense, comprenant des ambassades, des consulats, des instituts français, des alliances françaises ou des établissements scolaires .
