La fermeture de la frontière égyptienne avec Gaza

La frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza est le seul point de passage qui n’est pas contrôlé par Israël, le pays qui impose un blocus aérien, terrestre et maritime à l’enclave palestinienne depuis 2007. Cette frontière est vitale pour les habitants de Gaza, qui dépendent de l’aide humanitaire, des marchandises et des soins médicaux qui transitent par le poste-frontalier de Rafah.

La frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza est le seul point de passage qui n’est pas contrôlé par Israël, le pays qui impose un blocus aérien, terrestre et maritime à l’enclave palestinienne depuis 2007. Cette frontière est vitale pour les habitants de Gaza, qui dépendent de l’aide humanitaire, des marchandises et des soins médicaux qui transitent par le poste-frontalier de Rafah. Cependant, cette frontière est souvent fermée pour des raisons politiques ou sécuritaires, ce qui aggrave la situation humanitaire et sanitaire à Gaza.

Le 10 octobre 2023, l’Égypte a annoncé la fermeture de sa frontière avec Gaza “jusqu’à nouvel ordre”, après des bombardements israéliens près du poste-frontalier de Rafah. Selon des témoins, les raids aériens ont détruit l’entrée côté palestinien du poste-frontalier, empêchant tout passage. Les employés égyptiens du côté du Sinaï se sont retirés avant le bombardement, laissant penser que l’Égypte avait été informée par Israël de son intention de frapper le poste-frontalier. Cette fermeture intervient dans un contexte de vives tensions entre Israël et le Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza.

Les raisons de la fermeture de la frontière par l’Égypte ne sont pas claires, mais il est possible qu’elle soit motivée par plusieurs facteurs. D’une part, l’Égypte pourrait vouloir éviter d’être impliquée dans le conflit entre Israël et le Hamas, et se protéger d’éventuelles représailles israéliennes. D’autre part, l’Égypte pourrait vouloir exercer une pression sur le Hamas pour qu’il accepte une médiation égyptienne visant à mettre fin aux hostilités avec Israël. En effet, l’Égypte joue souvent un rôle de médiateur entre les deux parties, et a réussi par le passé à négocier des cessez-le-feu.

Quelle que soit la raison de la fermeture de la frontière, celle-ci a des conséquences dramatiques pour les habitants de Gaza, qui se retrouvent isolés du reste du monde. La fermeture empêche non seulement les mouvements des personnes, mais aussi le transfert de l’aide humanitaire et des matériels médicaux essentiels, dans une enclave où la situation sanitaire et humanitaire est déjà déplorable. La fermeture risque aussi d’aggraver la pénurie de carburant, d’électricité et d’eau potable à Gaza. Enfin, la fermeture prive les Palestiniens de Gaza d’un espoir de sortir du blocus imposé par Israël.

La fermeture de la frontière égyptienne avec Gaza est donc une mesure qui affecte gravement la population palestinienne, et qui pourrait entraîner une crise humanitaire majeure. Il est urgent que la communauté internationale intervienne pour faire respecter le droit international humanitaire, et pour garantir l’accès à l’aide humanitaire et aux soins médicaux aux habitants de Gaza. Il est également nécessaire que les acteurs régionaux et internationaux œuvrent pour trouver une solution politique durable au conflit israélo-palestinien, qui mette fin au blocus et à l’occupation israélienne, et qui permette aux Palestiniens de vivre dans la dignité et la liberté.

11 octobre 2023 21h51

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