L’Iran est un pays fascinant, riche en histoire, en culture et en diversité

Iran

L’Iran est un pays fascinant, riche en histoire, en culture et en diversité.

Géographie et climat

L’Iran a une superficie de 1 648 195 km2, ce qui en fait le 18e plus grand pays du monde. Il est situé en Asie occidentale, entre le plateau iranien et les montagnes du Zagros et de l’Elbourz. Il a un climat varié, allant du désertique au subtropical, en passant par le continental et le montagnard. Il est bordé par la mer Caspienne au nord, le golfe Persique et la mer d’Oman au sud, et partage des frontières terrestres avec sept pays voisins.

Histoire

L’Iran a une longue histoire qui remonte à la préhistoire. Il a été le berceau de plusieurs civilisations anciennes, comme l’Élam, la Mède, l’empire achéménide, l’empire parthe, l’empire sassanide, et a été influencé par les cultures grecque, romaine, arabe, mongole, turque et islamique. L’Iran a connu plusieurs dynasties et invasions au cours des siècles, jusqu’à la révolution islamique de 1979 qui a renversé le régime monarchique du shah Mohammad Reza Pahlavi et instauré la république islamique d’Iran actuelle.

Population

L’Iran a une population estimée à 87 590 873 habitants en 2023, ce qui en fait le 17e pays le plus peuplé du monde. La population iranienne est composée de plusieurs groupes ethniques, dont les principaux sont les Persans (61 %), les Azéris (16 %), les Kurdes (10 %), les Lors (6 %), les Baloutches (2 %) et les Arabes (2 %). La plupart des Iraniens sont musulmans chiites (90 %), tandis qu’une minorité est musulmane sunnite (9 %) ou appartient à d’autres religions comme le zoroastrisme, le christianisme, le judaïsme ou le bahaïsme.

Langues parlées

La langue officielle de l’Iran est le persan, qui est parlé par environ 53 % de la population. Le persan appartient à la branche iranienne des langues indo-européennes et utilise l’alphabet arabe modifié. Il existe également plusieurs langues régionales ou minoritaires en Iran, comme l’azéri, le kurde, le lorî, le baloutchi, l’arabe, le turkmène, l’arménien ou le guilaki.

Capitale et villes principales

La capitale de l’Iran est Téhéran, qui est aussi la plus grande ville du pays avec environ 9 millions d’habitants. Téhéran est située au nord du pays, au pied des monts Elbourz. C’est le centre politique, économique, culturel et scientifique de l’Iran. Les autres villes importantes sont Mashhad (3 millions d’habitants), Ispahan (2 millions d’habitants), Karaj (2 millions d’habitants), Tabriz (1,6 million d’habitants), Shiraz (1,5 million d’habitants) et Ahvaz (1,3 million d’habitants).

Régime politique

L’Iran est une république islamique à régime présidentiel. Le chef de l’État est le guide suprême (en persan : rahbar), qui est actuellement Ali Khamenei depuis 1989. Le guide suprême détient les pouvoirs religieux et politiques suprêmes et nomme les principaux responsables du pays. Le chef du gouvernement est le président (en persan : raïs jomhur), qui est élu au suffrage universel pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois. Le président actuel est Ebrahim Raïssi depuis 2021. Le président nomme les ministres et dirige le pouvoir exécutif. Le pouvoir législatif appartient au Parlement (en persan : madjles), qui est composé de 290 députés élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. Le pouvoir judiciaire est dirigé par le chef du pouvoir judiciaire, qui est nommé par le guide suprême pour un mandat de cinq ans. Le système juridique iranien est basé sur la charia, la loi islamique.

Economie

L’Iran a une économie diversifiée, qui repose principalement sur le secteur pétrolier et gazier, qui représente environ 60 % des recettes publiques et 80 % des exportations. L’Iran possède les deuxièmes plus grandes réserves de gaz naturel et les quatrièmes plus grandes réserves de pétrole du monde. L’Iran a également des secteurs industriels, agricoles, miniers, touristiques et de services. Le PIB nominal de l’Iran était de 427,7 milliards de dollars en 2017, ce qui le classait au 27e rang mondial. Le PIB par habitant était de 5 491 dollars en 2021, ce qui le classait au 101e rang mondial. L’Iran fait face à plusieurs défis économiques, comme les sanctions internationales, l’inflation, le chômage, la corruption et la dépendance aux hydrocarbures.

Culture

L’Iran a une culture riche et ancienne, qui a été influencée par les civilisations voisines et les invasions étrangères, mais qui a aussi exercé une influence sur d’autres régions du monde. La culture iranienne se manifeste à travers l’art, l’architecture, la littérature, la musique, la philosophie, la religion, la science, la cuisine et les traditions. L’Iran est connu pour ses monuments historiques, comme le palais de Persépolis, le mausolée de Cyrus le Grand ou la mosquée du Cheikh Lotfollah. L’Iran est aussi célèbre pour sa poésie, avec des auteurs comme Ferdowsi, Hafez, Rumi ou Khayyam. La musique iranienne est variée et comprend des genres traditionnels, classiques et modernes. La philosophie iranienne a été marquée par des penseurs comme Avicenne, Al-Farabi ou Sohrevardi. La religion iranienne est majoritairement l’islam chiite, mais il existe aussi d’autres courants comme le zoroastrisme, le christianisme ou le bahaïsme.

Cuisine

La cuisine iranienne est une cuisine raffinée et savoureuse, qui se caractérise par l’utilisation d’herbes aromatiques, d’épices, de fruits secs, de riz, de pain et de viande. Les plats typiques sont le chelo kabab (riz accompagné de brochettes de viande), le fesenjan (ragoût de poulet aux noix et à la grenade), le ghormeh sabzi (ragoût d’agneau aux herbes), le ash-e reshteh (soupe aux nouilles et aux légumes), le tahdig (croûte de riz croustillante) ou le zereshk polo (riz aux baies d’épine-vinette). Les desserts sont souvent à base de miel, de pistaches, d’amandes ou de safran. Les boissons traditionnelles sont le thé noir (chai), le doogh (boisson à base de yaourt) ou le sharbat (sirop aromatisé).

Musique

La musique iranienne est une musique complexe et riche, qui se divise en deux grandes catégories : la musique traditionnelle et la musique moderne. La musique traditionnelle comprend la musique classique persane (dastgah), qui repose sur un système modal et utilise des instruments comme le santour (cithare), le tar (luth), le ney (flûte) ou le tombak (tambour). La musique traditionnelle comprend aussi des genres régionaux ou folkloriques, comme la musique kurde, azérie ou baloutche. La musique moderne comprend des genres comme le pop-rock iranien (pop-e sonnati), qui mélange des éléments occidentaux et orientaux, ou le rap iranien (rap-e farsi), qui exprime souvent des revendications sociales ou politiques.

Littérature

L’Iran est un pays qui a une littérature riche et variée, qui reflète son histoire, sa culture et sa diversité. La littérature iranienne comprend des œuvres écrites dans les langues iraniennes, comme le persan, l’azéri, le kurde, le baloutchi ou le pashto, ainsi que des œuvres écrites en arabe, en turc ou en arménien par des auteurs d’origine iranienne. La littérature iranienne couvre plusieurs genres, comme la poésie, l’épopée, le roman, le conte, le théâtre ou l’essai.

La poésie est sans doute le genre le plus prestigieux et le plus populaire de la littérature iranienne. Elle remonte à l’époque préislamique, avec des œuvres comme le Livre des Rois (Shahnameh) de Ferdowsi, qui raconte les légendes et les histoires des rois perses. La poésie iranienne a atteint son apogée à l’époque médiévale, avec des poètes comme Rumi, Hafez, Saadi ou Khayyam, qui ont exprimé leur vision mystique, lyrique ou philosophique de la vie. La poésie iranienne a continué à se développer à l’époque moderne, avec des poètes comme Forough Farrokhzad, Nima Yushij ou Ahmad Shamlou, qui ont introduit de nouvelles formes et de nouveaux thèmes dans leur art.

L’épopée est un autre genre important de la littérature iranienne, qui se caractérise par la narration de faits historiques ou mythiques, souvent liés à la résistance et à l’héroïsme. Outre le Livre des Rois, on peut citer comme exemples d’épopées iraniennes les Mille et Une Nuits (Hezār-o yek šab), qui est un recueil de contes orientaux dont certains sont d’origine persane, ou les Chants du pays de mon père (Āvāz-e Sarzamīn-e Madarī) de Siavash Kasraï, qui est une épopée contemporaine sur la révolution constitutionnelle de 1906 en Iran.

Le roman est un genre relativement récent dans la littérature iranienne, qui a commencé à se développer au début du XXe siècle. Il se distingue par la représentation réaliste ou critique de la société iranienne, ainsi que par l’exploration de l’identité et de la psychologie des personnages. Parmi les romanciers iraniens les plus connus, on peut mentionner Sadegh Hedayat, qui est l’auteur du Hibou aveugle (Boof-e koor), un roman symboliste et fantastique sur la folie et la mort, ou Ali Shariati, qui est l’auteur du Pèlerinage (Hajj), un roman philosophique et religieux sur le sens du voyage vers La Mecque.

Le conte est un genre traditionnel de la littérature iranienne, qui se transmet oralement ou par écrit. Il se caractérise par l’utilisation de la fantaisie, de l’humour et de la morale. Les contes iraniens sont souvent inspirés du folklore, de la mythologie ou de la religion. Ils peuvent avoir pour personnages des animaux, des êtres surnaturels ou des humains. Parmi les recueils de contes iraniens les plus célèbres, on peut citer le Kalila wa Dimna (Kalīleh o Demneh), qui est une adaptation persane d’un recueil indien de fables animalières, ou le Manteau du roi Salomon (Kelīd-e Soleymān), qui est une collection de contes populaires sur les aventures du roi Salomon et du prophète Job.

Le théâtre est un genre moins développé que les autres dans la littérature iranienne, mais il a connu un essor au XXe siècle. Il se distingue par la mise en scène de conflits sociaux ou politiques, ainsi que par l’expression artistique ou satirique. Parmi les dramaturges iraniens les plus renommés, on peut citer Bahram Beyzai, qui est l’auteur de La Mort du Yazdgerd (Marg-e Yazdgerd), une pièce historique et tragique sur la chute du dernier roi sassanide, ou Dariush Mehrjui, qui est l’auteur de Leila et le fou (Leila va Majnun), une pièce romantique et comique sur l’amour impossible entre deux jeunes gens.

L’essai est un genre qui a pris de l’importance dans la littérature iranienne au XXe siècle, notamment avec l’influence des courants intellectuels occidentaux. Il se distingue par la réflexion critique ou créative sur des sujets variés, comme la culture, la politique, la religion ou l’art. Parmi les essayistes iraniens les plus influents, on peut citer Jalal Al-e Ahmad, qui est l’auteur de L’Occidentoxication (Gharbzadegi), un essai polémique sur les effets négatifs de la modernisation et de l’occidentalisation de l’Iran, ou Abbas Kiarostami, qui est l’auteur de Textes, entretiens, filmographie complète, un recueil d’écrits sur le cinéma et la poésie.

Tourisme

Le tourisme est une activité qui a pris de l’ampleur en Iran ces dernières années, grâce à la richesse et à la diversité du patrimoine naturel et culturel du pays. L’Iran est un pays qui offre de nombreuses possibilités aux voyageurs, qu’ils soient intéressés par l’histoire, l’art, la religion, la gastronomie ou l’aventure. L’Iran compte 24 sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, qui témoignent de la grandeur et de la beauté des civilisations qui ont marqué le pays.

Parmi les destinations touristiques les plus populaires en Iran, on peut citer :

  • Téhéran, la capitale du pays, qui est une ville moderne et dynamique, où se mêlent les influences traditionnelles et contemporaines. Téhéran abrite de nombreux musées, palais, parcs et monuments, qui reflètent son histoire et sa culture. Parmi les attractions à ne pas manquer à Téhéran, il y a le complexe du palais du Golestan, le musée national de la bijouterie, le musée d’art contemporain ou la tour Milad.
  • Ispahan, l’ancienne capitale de l’empire safavide, qui est considérée comme l’une des plus belles villes du monde. Ispahan est célèbre pour son architecture islamique raffinée et colorée, qui se manifeste dans ses mosquées, ses palais, ses ponts et ses jardins. Parmi les sites à ne pas rater à Ispahan, il y a la place Naghch-e Jahan, la mosquée du Cheikh Lotfollah, le palais Ali Qapu ou le pont Khaju.
  • Chiraz, la ville des roses et des poètes, qui est le berceau de la culture persane. Chiraz est réputée pour son atmosphère romantique et artistique, qui se ressent dans ses jardins parfumés, ses mausolées poétiques, ses bazars animés et ses monuments historiques. Parmi les lieux à visiter à Chiraz, il y a le tombeau de Hafez, le jardin d’Eram, la mosquée Nasir al-Mulk ou le bazar Vakil.
  • Persépolis, le site archéologique le plus célèbre d’Iran, qui était la capitale cérémonielle de l’empire achéménide. Persépolis est un ensemble monumental impressionnant, qui témoigne de la puissance et de la splendeur des rois perses. On peut y admirer des palais majestueux, des bas-reliefs sculptés, des portes colossales ou des inscriptions cunéiformes.
  • Kish Island (Kish), une île paradisiaque située dans le golfe Persique. Kish est une destination idéale pour les amateurs de soleil, de plage et de sports nautiques. Kish offre également des attractions culturelles et historiques, comme le complexe souterrain de Kariz (Karīz), le village traditionnel d’Hara