L’attaque du Hamas a commencé samedi matin, le 7 octobre 2023, avec le lancement de plus de 5 000 roquettes depuis la bande de Gaza vers Israël, et l’infiltration de combattants armés en territoire israélien.
Le Hamas a revendiqué l’opération “déluge d’Al-Aqsa” et a dit vouloir mettre fin aux “crimes de l’occupation” israélienne. Le chef du Hamas, Mohammad Deif, a menacé de poursuivre les attaques jusqu’à ce qu’Israël “lève le siège” imposé à Gaza.
Israël a riposté en bombardant la bande de Gaza et en envoyant des troupes au sol pour affronter les infiltrés du Hamas. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré l’état de guerre et a promis de faire payer au Hamas « un prix sans précédent ».
Le bilan humain de l’attaque est encore incertain, mais on estime qu’au moins 150 Israéliens ont été pris en otage par le Hamas et probablement exfiltrés dans la bande de Gaza. Parmi les otages, il y aurait des civils et des militaires.
Le sort des otages est une source de préoccupation majeure pour Israël, qui se trouve dans une situation délicate pour mener des opérations militaires sans risquer de les mettre en danger. Israël doit choisir entre la négociation avec le Hamas, qui pourrait impliquer la libération de prisonniers palestiniens, ou l’opération commando, qui serait extrêmement difficile et périlleuse.
Le Hamas compte sur les otages pour faire durer la guerre et obtenir des concessions de la part d’Israël. Le Hamas espère aussi renforcer son image auprès de la population palestinienne et affaiblir son rival, le Fatah, qui dirige l’Autorité palestinienne.
Israël a imposé un siège à Gaza depuis 2007, après que le Hamas a pris le contrôle de l’enclave palestinienne à la suite d’une lutte armée avec le Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Israël considère le Hamas comme une organisation terroriste et veut l’empêcher de se procurer des armes et des matériaux pour construire des tunnels et des roquettes. Israël affirme que le siège est nécessaire pour protéger sa sécurité et celle de ses citoyens.
Le siège a eu des conséquences désastreuses pour la population de Gaza, qui vit dans des conditions de pauvreté, de chômage, de pénurie d’eau, d’électricité et de soins médicaux. Selon l’ONU, Gaza est devenue « invivable » et risque de connaître une crise humanitaire majeure si le siège n’est pas levé. Le Hamas, de son côté, accuse Israël de violer le droit international et les droits de l’homme en imposant un blocus illégal et collectif à Gaza. Le Hamas revendique le droit à la résistance armée contre l’occupation israélienne et exige la levée du siège comme condition préalable à tout cessez-le-feu durable.
Le siège est donc au cœur du conflit entre Israël et le Hamas, qui a connu plusieurs escalades de violence au cours des années. La dernière en date est celle du 7 octobre 2023, lorsque le Hamas a lancé une attaque surprise contre Israël avec des milliers de roquettes et des infiltrations de combattants, provoquant une riposte israélienne massive et une guerre qui a fait des centaines de morts et de blessés des deux côtés.
