Le Hamas est un mouvement palestinien qui se compose d’une branche politique et d’une branche armée. Il a été fondé en 1987 par des membres des Frères musulmans et il revendique la lutte contre l’occupation israélienne et la création d’un État islamique sur toute la Palestine historique.

Le Hamas

Le Hamas est un mouvement palestinien qui se compose d’une branche politique et d’une branche armée. Il a été fondé en 1987 par des membres des Frères musulmans et il revendique la lutte contre l’occupation israélienne et la création d’un État islamique sur toute la Palestine historique. Quelques informations sur le Hamas :

  • Le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays, dont les États-Unis, l’Union européenne, le Canada, le Japon et Israël. D’autres pays, comme la Russie, la Turquie, la Chine ou l’Inde, ne le classent pas comme tel et dialoguent avec ses représentants.
  • Le Hamas a mené de nombreux attentats-suicides contre des cibles civiles et militaires israéliennes, notamment pendant la deuxième Intifada (2000-2005). Il a aussi lancé des roquettes et des missiles depuis la bande de Gaza, qu’il contrôle depuis 2007 après avoir évincé le Fatah de Mahmoud Abbas.
  • Le Hamas est actuellement dirigé par Ismaël Haniyeh, qui est le chef du bureau politique du mouvement. Il a succédé à Khaled Mechaal en 2017. Le fondateur et leader spirituel du Hamas, Cheikh Ahmed Yassine, a été assassiné par Israël en 2004.
  • Le Hamas a participé aux élections législatives palestiniennes de 2006 et a remporté la majorité des sièges au Conseil législatif palestinien. Il a formé un gouvernement d’union nationale avec le Fatah en 2007, mais celui-ci a échoué après les affrontements entre les deux factions à Gaza.
  • Le Hamas est engagé dans un conflit armé avec Israël depuis des décennies. Le dernier épisode en date est l’attaque massive de roquettes lancée par le Hamas le 7 octobre 2023, qui a provoqué la riposte israélienne et le déclenchement d’une guerre. Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a affirmé que le Hamas avait déclenché “une guerre contre l’État d’Israël” et qu’il paierait “un prix sans précédent” pour son agression.

Le but du Hamas est un sujet complexe et controversé, qui dépend du point de vue de chacun. Selon la charte du Hamas, son objectif est l’établissement d’un État islamique souverain sur toute la Palestine, en remplacement d’Israël. Cependant, le Hamas a aussi exprimé sa volonté d’accepter dans un premier temps un État palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale. Le Hamas se présente comme un mouvement de résistance contre l’occupation israélienne et la colonisation des territoires palestiniens. Il revendique le droit au retour des réfugiés palestiniens et le respect des lieux saints musulmans, notamment la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem. Le Hamas utilise la violence armée comme moyen de lutte, en ciblant aussi bien les militaires que les civils israéliens. Il a mené de nombreux attentats-suicides, des tirs de roquettes et des infiltrations de commandos en Israël. Le Hamas affirme agir en légitime défense et en représailles aux agressions israéliennes. Le Hamas est aussi un acteur politique, qui a remporté les élections législatives palestiniennes de 2006 et qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007. Il a tenté de former un gouvernement d’union nationale avec le Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, mais les deux factions se sont affrontées violemment et ont rompu leurs relations. Le Hamas cherche à renforcer sa légitimité populaire et à se positionner comme une alternative au Fatah, qu’il accuse de corruption et de collaboration avec Israël. Le Hamas est soutenu par l’Iran, qui lui fournit une aide financière, militaire et politique. Il entretient aussi des relations avec d’autres pays musulmans, comme la Turquie ou le Qatar. Il est en revanche considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays occidentaux et par Israël, qui lui imposent un blocus économique et militaire sur Gaza. Le Hamas fait face à des critiques internes et externes pour ses violations des droits humains, son autoritarisme, son intégrisme religieux et son refus de reconnaître l’existence d’Israël.

Le Fatah et le Hamas ont déjà coopéré ensemble à plusieurs reprises, mais leur réconciliation a toujours été fragile et éphémère. Voici quelques exemples de leur coopération passée et présente :

  • En 2007, le Fatah et le Hamas ont signé un accord à La Mecque, sous l’égide de l’Arabie saoudite, pour former un gouvernement d’unité nationale. Cet accord visait à mettre fin aux violences entre les deux factions, qui avaient fait plus de 600 morts en 2006. Cependant, l’accord a échoué quelques mois plus tard, lorsque le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza par la force, expulsant le Fatah et ses alliés.
  • En 2011, le Fatah et le Hamas ont signé un nouvel accord au Caire, sous la médiation de l’Égypte, pour mettre en place un gouvernement transitoire et organiser des élections présidentielle et législatives. Cet accord visait à surmonter la division entre la Cisjordanie, administrée par le Fatah, et la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas. Cependant, l’accord n’a pas été mis en œuvre, en raison des divergences sur la composition du gouvernement et les modalités du scrutin.
  • En 2014, le Fatah et le Hamas ont signé un autre accord à Gaza, pour former un gouvernement d’unité nationale et préparer des élections dans les six mois. Cet accord visait à renforcer la position palestinienne face à Israël, après l’échec des négociations de paix menées par les États-Unis. Le gouvernement d’unité a été formé en juin 2014, mais il n’a pas réussi à exercer son autorité sur la bande de Gaza, où le Hamas est resté maître du terrain.
  • En 2021, le Fatah et le Hamas ont annoncé la tenue d’élections législatives en mai et présidentielle en juillet, après une réunion au Caire. Cet accord visait à mettre fin à 15 ans d’impasse politique et à répondre aux aspirations démocratiques du peuple palestinien. Cependant, les élections ont été reportées indéfiniment par Mahmoud Abbas, le président du Fatah, qui a invoqué le refus d’Israël de permettre le vote des Palestiniens de Jérusalem-Est. Le Hamas a dénoncé cette décision comme une trahison.
  • En 2023, le Fatah et le Hamas ont signé un nouvel accord à Alger, pour former un gouvernement d’union nationale et organiser des élections générales dans un an. Cet accord visait à faire face à la menace croissante d’Israël, qui a lancé une offensive militaire contre la bande de Gaza en octobre 2023. Le gouvernement d’union a été reconnu par la Ligue arabe et par plusieurs pays européens.

Le Fatah et le Hamas ont coopéré ensemble à plusieurs reprises, mais leur réconciliation a toujours été fragile et éphémère. Les obstacles à leur coopération sont nombreux : les divergences idéologiques, les rivalités personnelles, les ingérences régionales, les pressions internationales et surtout l’occupation israélienne. Il reste à voir si leur dernier accord tiendra plus longtemps que les précédents.

La différence entre le Fatah et le Hamas est principalement basée sur leurs idéologies, leurs stratégies et leurs territoires. Voici un résumé des principales différences entre les deux mouvements palestiniens :

  • Le Fatah est un parti politique nationaliste et laïc, qui vise à établir un État palestinien indépendant par des moyens diplomatiques et politiques. Il reconnaît l’existence d’Israël et soutient la solution à deux États, basée sur les frontières de 1967. Il a été fondé en 1959 par Yasser Arafat et d’autres militants, et il est le principal membre de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), reconnue comme le représentant légitime du peuple palestinien par la communauté internationale.
  • Le Hamas est un parti politique islamiste et militant, qui prône la destruction d’Israël et l’établissement d’un État palestinien islamique sur toute la Palestine historique. Il ne reconnaît pas Israël et rejette la solution à deux États, qu’il considère comme une trahison de la cause palestinienne. Il a été fondé en 1987 par des membres des Frères musulmans, et il est considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays, dont les États-Unis, l’Union européenne, le Canada, le Japon et Israël.
  • Le Fatah contrôle l’Autorité palestinienne (AP), qui administre la Cisjordanie, sous l’autorité du président Mahmoud Abbas. Le Fatah s’est engagé dans des négociations de paix avec Israël, mais celles-ci sont au point mort depuis 2014. Le Fatah fait face à des critiques internes et externes pour sa corruption, son autoritarisme, sa collaboration avec Israël et son incapacité à réaliser les aspirations nationales des Palestiniens.
  • Le Hamas contrôle la bande de Gaza, qu’il a prise de force au Fatah en 2007, après avoir remporté les élections législatives palestiniennes de 2006. Le Hamas a été impliqué dans plusieurs conflits armés avec Israël, notamment en 2008-2009, 2012, 2014 et 2023. Le Hamas fait face à un blocus économique et militaire imposé par Israël et l’Égypte, ainsi qu’à des défis internes et externes pour ses violations des droits humains, son intégrisme religieux, son refus de reconnaître Israël et son isolement diplomatique.

Comme on peut le voir, le Fatah et le Hamas ont des visions différentes et souvent opposées de la lutte palestinienne. Ils ont tenté à plusieurs reprises de se réconcilier et de former un gouvernement d’unité nationale, mais leurs accords ont toujours échoué à cause de leurs divergences idéologiques, politiques et territoriales.