La musique malhoun est un genre musical marocain qui se caractérise par des poèmes chantés sur des mélodies inspirées de la musique arabo-andalouse. Le malhoun est né au 12ème siècle dans la région du Tafilalet, où il était pratiqué par les confréries soufies et les artisans. Il s’est ensuite répandu dans tout le Maroc, notamment dans les villes impériales de Fès, Meknès, Marrakech et Rabat.

La musique malhoun

La musique malhoun est un genre musical marocain qui se caractérise par des poèmes chantés sur des mélodies inspirées de la musique arabo-andalouse. Le malhoun est né au 12ème siècle dans la région du Tafilalet, où il était pratiqué par les confréries soufies et les artisans. Il s’est ensuite répandu dans tout le Maroc, notamment dans les villes impériales de Fès, Meknès, Marrakech et Rabat.

Le malhoun est considéré comme un art populaire et savant à la fois, qui exprime les sentiments, les émotions, les valeurs et les aspirations du peuple marocain. Les thèmes abordés sont variés : l’amour, la religion, la politique, la société, la nature, etc. Les poèmes sont composés en arabe dialectal marocain, avec parfois des emprunts à l’arabe classique, au berbère ou au français. Ils sont souvent attribués à des poètes anonymes ou célèbres, tels que Sidi Abderrahman El Majdoub, Moulay Ahmed El Hassani ou Hadj Houcine Toulali.

Le malhoun se chante généralement en solo ou en groupe, accompagné d’instruments traditionnels comme le luth (oud), le violon (kamanja), le tambourin (bendir) ou la flûte (nay). Il existe plusieurs formes de malhoun, selon le rythme, la mélodie et la structure du poème. Parmi les plus connues, on peut citer le ghazal (ou quassida), le zadjal, le qasidat al-harir (ou qasidat al-malhoune), le qasidat al-mouachah et le qasidat al-mouwachahat.

Le malhoun est un patrimoine culturel vivant du Maroc, qui continue à se transmettre de génération en génération. Il est aussi apprécié à l’étranger, où il est diffusé par des artistes marocains ou d’autres origines. Le malhoun est également présent dans d’autres formes d’expression artistique, comme le cinéma, le théâtre ou la littérature.

Origine du mot malhoun

Le mot malhoun vient de l’arabe الملحون, qui signifie “ce qui est mélodieux” ou “ce qui est rythmé”. Il désigne à la fois la langue arabe dialectale utilisée pour composer des poèmes populaires, et la poésie elle-même. Le mot malhoun est apparu au 12ème siècle, à l’époque des Almohades, qui ont régné sur le Maghreb et l’Andalousie. Il s’agit d’un art poétique marocain, qui s’est inspiré de la musique arabo-andalouse, mais qui a simplifié ses modes et sa structure. Le malhoun a d’abord été pratiqué par les confréries soufies et les artisans du Tafilalet, puis il s’est diffusé dans tout le Maroc, notamment dans les villes impériales. Le malhoun est considéré comme un patrimoine culturel vivant, qui exprime la richesse et la diversité de la civilisation marocaine.